J’ai eu le plaisir d’interviewer Girl On The Net, une hédoniste et blogueuse de sexe britannique, pour parler du sexe en Grande-Bretagne, de sa propre vie amoureuse et de son parcours en tant que blogueuse sexuelle. En plus de bloguer et de produire du porno audio, Girl On The Net a publié plusieurs livres sur ses activités sulfureuses. “My Not-So-Shameful Sex Secrets” sorti en 2013, et “How A Bad Girl Fell In Love” en 2016.
La façon dont Girl On The Net écrit pourrait surprendre certains de nos lecteurs français. Ce qui est assez unique dans son travail, c’est que même si elle est une blogueuse sexuelle, il y a tellement d’humour et d’indécence dans ses écrits. Sexe et humour, j’adore ça ! Pour moi, l’écriture de Girl On The Net met vraiment en avant le sens de l’humour british autour du sexe. Cela dit, même ma copine (l’auteure française de ce blog) trouve le style de Girl On The Net très drôle.
Ce qui est génial dans cette interview, c’est que Girl On The Net exprime aussi le point de vue d’une personne vivant à Londres, un endroit où beaucoup de Français aiment aller. Je suis donc absolument ravi d’avoir fait cette interview avec elle et de partager ses réflexions dans ma série de French Connection !
Comme toujours, ces commentaires et opinions sont ceux d’un seul individu. Ce n’est pas une étude sociologique. Donc n’en tirez pas de conclusions hâtives et ne rappelez-vous que Girl On The Net ne parle pas pour tout le monde à Londres. C’est sa propre perception du monde qui l’entoure. Nous savons tous que si je pose ces mêmes questions à quelqu’un d’autre, j’obtiendrai peut-être des réponses différentes. C’est pour le plaisir, alors profitez-en!
Avant de donner la parole à Girl On The Net, voici où vous pouvez trouver son blog: GirlOnTheNet.com
Son Twitter: @GirlOnTheNet
Et ses livres: Livres par Girl On The Net
Cet entretien a été réalisé en anglais, puis traduit par Eve (la blogueuse français d’Obsession Rouge). Pour lire la version originale, allez dans la barre de navigation et appuyez sur le bouton anglais!
1. Peux-tu te décrire et décrire le sujet de ton blog?
Je suis une femme de 37 ans – principalement hétéro, principalement soumise, bien que ces deux critères peuvent varier lorsque je suis excitée – qui vit à Londres et est assez obsédée par le sexe et la branlette. J’écris sur le sexe, principalement, avec un penchant pour des histoires bien sales et des diatribes féministes occasionnelles sur les idées fausses que nous avons sur le sexe. Si je suis honnête, ces jours-ci, je me penche davantage vers le sale, car depuis que le Covid a frappé, je préfère largement m’évader via le porno plutôt que la critique de la société. Je fais également de la pornographie audio, une activité qui a commencé comme un moyen de rendre mon érotisme plus accessible aux personnes utilisant des lecteurs d’écran, mais qui vient de devenir quelque chose de populaire auprès d’une tonne de personnes sur mon blog (je demande également à des écrivains invités d’enregistrer leur travail sous licence pour en faire de l’audio, il y a donc une grande variété sur le site à présent). C’est l’une des choses dont je suis le plus fière, car cela signifie que je peux partager l’excellente travail d’autres personnes avec un public plus large.
2. Quel type de personne étais-tu adolescente ? Quelque chose te prédestinait-t-il à écrire sur le sexe?
J’ai toujours voulu être écrivain et je suis obsédée par le sexe depuis que j’ai commencé à être sexuellement active. Même avant, pour être honnête. J’étais toujours celle à l’école qui voulait désespérément avoir un mec (n’importe quel mec même), et j’espérais toujours que j’arriverais à me faire doigter par des garçons derrière les buissons, etc. Mais je n’étais pas très populaire à l’école, donc ma soif de sexe a dû attendre un peu avant que je puisse en profiter pleinement. À la fac, j’ai rencontré un gars aussi pervers que moi (peut-être même plus), et quand on s’est mis ensemble, nous avons essayé tout un tas de choses différentes. C’était juste au moment où Internet devenait omniprésent, alors nous avions l’habitude de lire des forums et blogs où on trouvait pleins d’idées qu’on voulait essayer, ainsi que le réconfort de savoir que nous n’étions pas seuls dans notre déviance !
3. Comment le fait d’être une blogueuse sexuelle affecte-t-il ta vie personnelle? Tes amis ou ta famille le savent-ils?
Oui, mes amis et ma famille le savent, même si certains membres de ma famille ne le savent que vaguement – pour mes grands-parents, je suis rédactrice, pour mon père, je suis une blogueuse sexuelle mais il ne connaît pas le nom du blog. Ma famille proche (c.-à-d. frères et sœurs, mère, beau-père) connaît le nom de mon blog et savent qu’ils ne doivent jamais le lire. Mais ils aiment voir mon nom apparaître parfois dans les journaux et m’encouragent généralement. Ma mère et ma sœur me soutiennent particulièrement – quand j’ai publié mes livres, j’ai fait une version édulcorée pour chacun d’eux et imprimé quelques chapitres / extraits qui n’impliquaient pas de la baise sale afin que je puisse leur montrer un peu de ce que j’ai fait.
En ce qui concerne l’impact de mon blog sur ma vie personnelle, pendant longtemps, il n’y en avait pas vraiment – j’avais un petit ami qui était incroyablement encourageant (et aussi incroyablement libre avec sa bite, et toujours d’accord pour que je raconte sur le blog nos activités torrides) et il a même aidé à construire mon site Web. Nous formions donc une sorte d’équipe et le blog faisait partie intégrante de qui j’étais. Cependant, maintenant que nous avons rompu, je trouve difficile de naviguer dans le monde en dehors de cette relation – quel est le bon moment pour parler du blog à un nouvel amant potentiel ? Comment se sentiront-ils en voyant tous ces détails de mon esprit exposés au monde ? Est-ce que je peux sortir avec des personnes qui ont déjà lu le blog, ou cela signifie-t-il qu’ils ont trop d’attentes / d’anticipations sur qui je pourrais être, en fonction du monde biaisé de GOTN (Girl on The Net) ? Ce n’est pas évident. Je travaille encore dessus =)
Adam : Okay, je vais t’interrompre ici pour parler un peu de ton langage ! Les différences entre les langues sont un sujet que j’adore considérer et la façon dont tu écris est très différente de la façon dont les blogueurs sexuels français le font. Ton style est encore plus en contraste avec le leur que celui d’autres écrivains anglais.
J’ai montré l’un de tes articles de blog à ma partenaire française Eve. C’était l’un de tes plus vieux « Sur les nibards » et ça commence par « Le problème avec les gens, c’est qu’ils ne touchent pas assez mes nibards. Je suis vraiment en manque de mains sur mes nibards ». Et ça continue « Si vous les touchez, je gémirai comme une salope menottée. »
Eve l’a lu et a commencé à sourire. Comme moi, elle trouve ce genre de style à la fois sexy et drôle. Elle apprécie ce genre d’humour très cru bien que l’anglais ne soit pas sa langue maternelle. Quand je lui ai demandé si les Français pouvaient produire ce genre d’humour en écrivant sur le sexe, elle a répondu non. Nous avons eu des conversations similaires auparavant, car dans la vraie vie, j’ai aussi un langage un peu sale. Traduit directement en français, ça semble trop vulgaire pour être drôle (en particulier lorsqu’on traduit des choses comme « salope aux menottes »).
4. Alors maintenant une question tendancieuse! Es-tu consciente de l’humour/du dans ton écriture et pourquoi est-ce que tu l’utilises pour parler de sexe?
C’est vraiment intéressant à entendre! Je suis également fascinée par les différences de langue – je pense que la langue est extrêmement puissante pour façonner notre monde, ainsi que pour le refléter. Par exemple, lorsque vous n’avez pas de mot pour décrire quelque chose, cette chose peut souvent être minimisée ou ignorée ou ne pas être remarquée. Inversement, lorsque vous avez les bons mots à mettre en œuvre, vous pouvez susciter de nouvelles idées et ouvrir de nouveaux concepts. J’ai le sentiment que beaucoup de gens verraient ma façon directe d’écrire comme négative – j’ai reçu des mails de personnes qui me demandaient s’il y avait des articles sur le blog qui n’utilisaient pas le mot » chatte » car pour certains, c’est un vrai tue-l’amour. Mais j’ai du mal à utiliser d’autres mots pour ma chatte parce que c’est ce que c’est pour moi, et je trouve ce mot bien plus sexy que les alternatives (minou, trou, vagin – meh).
Doooooonc, suis-je consciente de l’humour? Purée, j’en suis bien trop consciente même! Bien que je veuille désespérément exciter les gens avec mon travail, le désir profond de faire rire les gens est peut-être encore plus puissant. Je ne sais pas pourquoi. Je veux vraiment pouvoir faire rire les gens. Certains de mes articles de blog préférés sont ceux où je raconte un truc débile que j’ai fait ou quand j’ai eu un problème pendant des rapports sexuels. Je fais vraiment en sorte de décrire ça de façon amusante (comme celui-ci, par exemple – https://www.girlonthenet.com/blog/love-eggs-sex-toy-nemesis/ ou celui-ci qui est plus récent – https://www.girlonthenet.com/blog/chewing-gum-be-a-fuckup/). Je ne pense pas que je suis assez drôle pour faire du stand-up, mais j’aimerais désespérément pouvoir l’être. Il y a une joie pure à faire rire les gens, et dans le contexte du sexe, je pense qu’il est important de pouvoir rire de nous-mêmes – je ne veux pas me présenter comme cette déesse du sexe incroyablement posée, parce que je ne le suis pas. Je suis juste un être humain qui trébuche dans le monde et je veux montrer aux autres qu’il n’y a rien de mal à se planter.
5. Tu préfères des relations monogames ou ouvertes? Et qu’est-ce que tu préfères le plus dans celles-ci?
Je n’ai vraiment eu que des relations monogames (ou censées être monogames). Je sortais récemment avec quelqu’un qui était poly, et c’était une exploration amusante – j’ai aimé entendre parler de ses expériences libertines, et du coup je ne me suis pas retrouvée dans un schéma de jalousie comme ça a pu être le cas par le passé. Je ne pense pas que je dirais » non » à un gars poly s’il se présentait, mais je soupçonne parfois que je suis plus naturellement encline à la monogamie. J’ai tendance à vouloir trouver une personne avec qui je veux m’investir complètement, j’apprécie le travail d’équipe de la monogamie, et je trouve aussi que les aventures sexuelles sont plus amusantes quand on les partage avec un/e partenaire. Donc, par exemple, avec un ex quand nous avons un peu ouvert notre relation, je n’avais pas envie de commencer une relation avec quelqu’un d’autre, mais j’ai aimé faire une fellation à un mec que je connaissais. Puis mon partenaire est venu me chercher en voiture et ça a donné lieu à un session super chaude.
Il ne faut jamais dire « jamais ». Je pense qu’il y a de nombreux avantages à être poly, notamment le fait d’évitez le piège de rendre une personne trop importante dans votre vie. Je connais des gens qui sont parfaitement heureux dans toutes sortes de relations – et nous devrions également inclure «célibataire» ici comme catégorie. Il se peut que je décide de vivre le reste de ma vie dans le célibat et les relations courtes et ne jamais avoir dans une relation sérieuse – je m’imagine assez heureuse dans ce cas de figure aussi.
6. Quel âge avais-tu lors de ta première relation sexuelle? Est-ce que cet âge est typique?
C’était la veille de mon 16e anniversaire, dont je me souviens très bien parce que mon meilleur ami et moi à l’époque avions un petit jeu pour voir lequel d’entre nous pouvait perdre notre virginité en premier, et il y avait des points bonus si vous pouviez le faire avant 16 an (l’âge du consentement). Honnêtement, j’étais très immature, mais c’est parce qu’au fond j’étais toujours une enfant. Je pense que d’où je viens c’était assez typique, mais je ne sais pas vraiment – je suppose que la plupart des gens qui voulaient coucher le faisaient pour la première fois entre 15 et 18 ans. Dans mon groupe d’amis, nous étions assez pervers/ incestueux , donc beaucoup baisaient / doigtaient / suçaient les autres, et c’était assez courant de s’être tapé plusieurs personnes du groupe.
7. Quel est votre acte sexuel préféré?
La baise purement brutale. Du style :pénétration profonde, être maintenue allongée (peut-être lutter un peu), être traitée comme un jouer sexuel, me sentir utilisée et abusée. Cependant, je ne suis pas sûr que « baise purement brutale » compte comme une réponse ici, alors je vais également dire la fellation. J’adore faire des fellations, surtout quand tu connais bien quelqu’un et que tu as eu le temps d’expérimenter toutes les différentes choses qu’ils aiment. Une bonne pipe c’est comme un concerto – vous commencez doucement, puis construisez et superposez toutes les différentes notes, augmentant et diminuant le rythme en réponse aux contractions et aux bruits de votre partenaire, jusqu’à ce que ça monte en crescendo.
8. Je me rends compte d’après l’ensemble du porno audio sur ton site que tu as plusieurs fétiches. Est-ce qu’il y en a un en particulier qui serait un favori de longue date?
Je fonctionne plutôt par phases. En ce moment par exemple, je suis obsédée par le gland du pénis: tirer le prépuce en arrière pendant que c’est dur pour que la tête tendue et brillante soit exposée, puis enrouler mes lèvres vraiment humides autour, ou faire lentement glisser ma chatte dessus. Et d’autres jours, j’aurais un fétiche pour le sperme, la fessée ou l’anal: cela dépend juste de mes pensées des derniers temps.
9. Peux-tu nous citer 3 à 5 de tes marques ou produits britanniques préférés?
DOXY! La meilleure marque et les meilleurs produits britanniques qui aient jamais existé =)
Godemiche – ils fabriquent de beaux jouets en silicone colorés et je défie quiconque d’aller sur leur site Web et de ne pas se sentir comme un enfant dans une confiserie.
Dr Martens – Ce sont juste des putain de bottes trop sexy.
10. Dans quel genre de région ou de communauté habites-tu?
Londres. Je ne suis pas d’ici à l’origine mais mon âme vit ici en permanence maintenant!
11. Dans quelle mesure la personne lambda de ta région est-elle prête à parler de sexe?
Honnêtement, je n’en ai aucune idée – je suis attirée par les gens qui aiment parler de sexe, donc dans mon cercle, les gens sont généralement très ouverts. Et même s’ils sont timides au départ, ils viennent souvent me voir en privé avec des histoires de sexe parce que j’en parle tellement.
12. J’ai cité quelques parties de ton article «Sur les nibards» ci-dessus. Si tu entendais dire ces mêmes choses dans un bar avec des amis proches, à quelles réactions tu t’attendrais?
J’espère qu’ils auraient une réaction typiquement britannique et l’ignoreraient poliment!
13. Quel niveau de tolérance existe-t-il pour les différentes orientations sexuelles?
Je ne suis certainement pas qualifiée pour répondre à cette question, j’en ai bien peur! J’espère qu’il y en a beaucoup, et je soupçonne qu’il y en a beaucoup plus que dans d’autres régions du pays, mais étant essentiellement hétéro, je ne pense pas pouvoir apporter une réponse pertinente.
14. Le harcèlement sexuel est-il courant dans ta communauté?
Le harcèlement sexuel s’est produit dans toutes les communautés où je suis allé, même si je pense que c’est moins courant maintenant que lorsque j’étais plus jeune. Que cela soit dû à un changement d’attitude ou simplement au fait que je suis plus âgée et que les gens sont moins susceptibles de baiser avec moi (ou de baiser avec mes amis, si je suis dans les parages), je ne sais pas. Je sais qu’il y a des misogynes partout, et chaque année qui passe, je deviens de plus en plus déprimée et désabusée par les hommes autour de moi – beaucoup d’hommes bons, que j’aime profondément, sont étonnamment mauvais pour dénoncer ce comportement, et étonnamment bons pour l’excuser.
15. Au Royaume-Uni, pense-tu qu’il existe une différence d’attitude sexuelle entre les sexes?
Oui et non. Je pense que nous avons cette idée que d’une manière ou d’une autre, votre attitude sexuelle est innée, définie par votre sexe. Que les hommes aimeront le sexe et que les femmes l’éviteront, préférant plutôt chercher l’amour ou la compagnie. Ce n’est absolument pas vrai, mais je pense qu’il y a des pressions sociétales complexes en jeu, et nous sommes souvent encouragés à jouer dans ces stéréotypes. Du coup ça donne des gens qui vivent à la hauteur de ces stéréotypes, et des gens qui font délibérément le contraire parce qu’ils veulent se rebeller contre eux, et dans ce contexte, il peut être extrêmement difficile de déterminer ce que nous voulons réellement, par opposition à ce que nous pensons que nous * devrions * vouloir. La stigmatisation sexuelle affecte différemment les sexes. Par exemple, la stigmatisation de la masturbation (et la stigmatisation entourant l’utilisation de jouets sexuels) a tendance à cibler davantage les hommes que les femmes, alors que la stigmatisation de la promiscuité est beaucoup plus forte pour les femmes (nous sommes des « salopes » si nous couchons avec trop de personnes, par exemple). C’est un problème extrêmement complexe. Je veux dire que si les attitudes sexuelles * diffèrent * entre les sexes, savoir si cela vient d’un comportement inné ou d’un dictat social est un tout autre sujet.
16. Qu’est-ce qui devrait (le cas échéant) changer dans les attitudes sexuelles en Grande-Bretagne?
Nous avons fait de très bons progrès dans la lutte contre la stigmatisation de la masturbation, la stigmatisation des IST et de nombreux autres sujets liés à la vie sexuelle personnelle des gens. Nous avons un long chemin à parcourir en matière de droits de la personne, je pense. J’aimerais voir beaucoup plus de condamnations publiques de la transphobie du Royaume-Uni – c’est virulent ici, et c’est attisé chaque semaine par la presse britannique. Je pense que nous pourrions aussi avoir besoin de maîtriser notre obsession du porno. Ici au Royaume-Uni, le porno est quelque chose qui est à la fois titillant et digne de condamnation. Nous sommes pudibonds mais libidineux. En colère contre le porno mais toujours excités d’en voir. C’est une dissonance cognitive nationale qui me déroute et m’exaspère, et j’aimerais nous voir avoir une conversation plus adulte sur la pornographie – les façons dont elle peut bénéficier aux gens, ainsi que les façons dont l’industrie doit changer pour devenir plus éthique. On est toujours coincés à débattre de si le porno est bon ou mauvais '' ou si le porno
nuit ou autonomise les femmes », ce qui est une question tellement superficielle et ridicule (tout le porno est différent! Certains peuvent être bons, d’autres mauvais! Certains peuvent être nocifs et certains peuvent être stimulants!) qu’il est impossible d’y répondre sans sombrer dans le non-sens.
17. Tu remarques plus de blogueurs sexuels d’un sexe que d’un autre en Grande-Bretagne? Si oui, est-ce que tu saurais dire pourquoi?
Je pense qu’il y a beaucoup plus de femmes blogueuses sexuelles au Royaume-Uni. Je soupçonne que c’est en partie parce qu’il est plus facile (et plus attendu) pour les femmes d’être sexuellement performatives (je veux dire par là: se considérer comme des objets de désir et être disposées à accepter ce rôle). Nos normes sociétales sur ce qui est considéré comme érotique se font via un regard plutôt masculin, donc une femme qui parle ouvertement de sa sexualité correspond au scénario auquel nous sommes habitués, alors qu’un homme qui fait de même non. C’est dommage.
Cependant, il y a aussi des hommes qui tiennent des blogs sexuels incroyables – notamment dans le domaine de la critique de sextoys. J’adore le travail que font des gens comme The Big Gay Review pour proposer des sextoys à un public d’hommes qui pensaient peut-être que les jouets n’étaient pas «pour» eux.
18. Tous les endroits au Royaume-Uni partagent-ils le même type de libération sexuelle?
Certainement pas, mais je ne suis pas qualifiée pour dire quelles zones seraient plus ou moins libérées!
19. À ton avis, quels sont les endroits les plus romantiques de Grande-Bretagne à visiter pour des étrangers?
Je suis une grande fan des Norfolk Broads – louez un bateau pendant une semaine et faites une croisière dans la belle campagne, en vous arrêtant dans des pubs en chemin et des champs où vous pouvez vous promener. Je pense que Londres est également extrêmement romantique – louez la Lucy Suite au sommet de l’hôtel Bermondsey Spa et baisez dans un bain à remous qui surplombe la Tamise la nuit.
20. Où aimerais-tu vivre en dehors du Royaume-Uni?
En Nouvelle-Zélande. J’y ai voyagé quand j’étais plus jeune et j’ai adoré ça. C’est un pays magnifique, avec des paysages incroyables et des villes fun, pas trop massives. Les gens étaient pour la plupart vraiment sympa et drôles, et ils cuisinaient des tourtes au fromage et à la viande hachée du feu de dieu.
21. As-tu déjà fréquenté un Français ou un autre étranger? Si oui y avait-il des différences spécifiques?
Haha ‘ou autre étranger’ =) Je suis sortie avec un Américain et j’ai baisé quelques personnes qui n’étaient pas du Royaume-Uni, mais dans l’ensemble, mon expérience est très centrée sur le Royaume-Uni. L’Américain était tout à fait charmant et extrêmement gentil avec moi, même si je ne sais pas si c’est un truc américain ou simplement s’il était cool. La chose la plus délicate pour moi était le sens de l’humour – les Américains sont beaucoup plus sérieux que les Britanniques, et c’était bizarre de sortir avec quelqu’un qui ne me taquinait pas constamment.
22. Penses-tu que les étrangers pourraient avoir des idées fausses sur les Britanniques en ce qui concerne le sexe et la romance?
Haha, je ne sais pas ce que les gens pensent de nous sexuellement, donc je ne suis pas sûre. Notre réputation est-elle bonne ou mauvaise? Je pense que cela dépend tellement de la personne – je parie qu’il y a des gens qui baisent vraiment « british » (la lèvre supérieure raide, pas de son, et « merci, voudrais-tu une tasse de thé? » après) mais d’autres qui sont totalement différents.
23. Que penses-tu que les Français devraient savoir sur les relations Britanniques?
Nous passons beaucoup trop de temps au pub. De plus, bon nombre de nos stratégies d’accouplement tournent autour de l’alcool. Ce n’est pas bon et la plupart d’entre nous le savent, mais nous ne savons pas comment arrêter.
24. Qu’est-ce que tu penses de l’accent français? Et selon toi, qu’est-ce que pensent les Français de l’accent british?
C’est un accent tellement magnifique, n’est-ce pas? Je pense que c’est l’un des plus sexy au monde. Pour être honnête, je trouve la plupart des accents de langue étrangère assez sexy parce que le fait même d’en avoir un signifie que vous parlez une deuxième langue, ce qui est INCROYABLEMENT sexy. Je soupçonne que l’accent britannique semble un peu terne en comparaison, mais beaucoup d’Américains m’ont dit que c’était mignon! Mon accent oscille énormément entre un anglais chic (quand j’essaie d’impressionner quelqu’un) et un Pompey paresseux (Portsmouth – ma ville natale, où nous lâchons beaucoup de consonnes et disons « innit » à la fin des phrases) donc je pense que ça peut être sexy ou horrible selon celui que j’adopte.
25. Peux-tu donner à nos lecteurs français une expression anglaise à apprendre? Amusante, grossière, sexy, profonde … tout ce que tu veux!
« I wouldn’t kick him out of bed. » (« Je ne le chasserais pas du lit »)
Définition: J’aimerais certainement avoir des relations sexuelles avec cette personne. Exemple: « Je sais que Greg Davies fait peur dans Taskmaster, mais je ne le chasserais certainement pas du lit. »
Un grand merci à Girl On The Net pour cet entretien! Vous pouvez la trouver ici:
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